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Un best-seller de faux témoignages allemands ?

Depuis 2015, un livre atteint régulièrement les tops anglophones de vente de livres sur le débarquement de Normandie. Mais certains historiens tirent la sonnette d'alarme depuis un moment: cet ouvrage de témoignages, massivement vendu, ne serait en réalité que de la pur invention. D Day through German eyes , (" Le Jour-J à travers les yeux allemands "), se veut un recueil inédit de témoignages de soldats allemands en Normandie, lors du débarquement. L'auteur, Holger Eckhertz, explique avoir retrouvé les interviews d'anciens combattants allemands que son grand-père, Dieter Eckhertz, aurait réalisé dans les années 1950. Les témoignages sont très, très détaillés, et parfois très violents. Seulement voilà, il est presque certain maintenant que l'ensemble des témoignages a été inventé de toute pièce. Des historiens britanniques et américains ont rapidement eu la puce à l'oreille à la lecture de l'ouvrage. Parmi eux, Giles Milton , auteur lui-même d'un o
Articles récents

Combat de Courcelles-le-Comte

3 octobre 1914, Courcelles-le-Comte. Il est un peu plus de 4h du matin quand les hommes du 16e Régiment d'Infanterie Territoriale (16e RIT) commencent à rejoindre leurs positions de combats. Ils les occupent depuis le 28 septembre, et depuis 4 jours, les obus tombent sur le villages et les positions françaises. Les allemands comptent bien reprendre Courcelles. Dans les positions retranchées, parmi les défenseurs du village, presque anonyme, se trouve le caporal Louis Volant ... Scène de combat en 1914 (Tiré de l'ouvrage "En plein feu"). La bataille de la Marne est terminée. Les allemands ont été repoussés, mais les alliés buttent sur leurs nouvelles positions le long de l'Aisne. La guerre de position et de tranchées débute, mais chaque camps souhaite prendre l'ennemi sur son flanc. C'est la « course à la mer ». Dans cette course, même un village comme Courcelles-le-Comte peut se révéler une position stratégique. Le 28 septembre, la localité avait été attaq

Combat de Duneau

9 janvier 1871. Au nord de Duneau, près du Mans, les hommes du 3e bataillon de l'Aude se réveillent après une nuit peu reposante. La campagne environnante est recouverte d'une couche de neige, le vent glacé rend le froid mordant. Les hommes s'entassent dans les bâtiments des fermes environnantes près de la grande route qui mène à Connerré. Les allemands sont tout près. Le combat va bientôt s'engager. Comme tout les autres combats du 9 janvier 1871, celui de Duneau va se dérouler dans le froid mordant et la neige. Le 3e bataillon de l'Aude, à l'origine 1,400 hommes originaires des environs de Limoux et Carcassonne, vient de passer des derniers mois éprouvants. Arrivés en novembre dans l'ouest, ils combattent pour la première fois au combat de Morée entre le 14 et 16 décembre. De retour en Sarthe vers le fin du mois de décembre, ils campent dans le froid, l'humidité, manquant de paille pour les couchages. Le nombre de malades augmente. Le 7 janvier, les ho

Pertes du combat de Thorigné

Lors du combat de Thorigné , les français ont subi, durant la journée, les pertes suivantes: - 26e de ligne: 6 tués, 10 blessés - 90e de ligne: 6 tués, 14 blessés (chiffres minimum, certainement plus) - 5e bataillon de marche marin: 4 tués, 8 blessés - 19e de marche: 1 tué, 4 blessés On trouvera ici une liste, non exhaustive, des soldats français tués ou blessés, rassemblée grâce à différentes sources. Article principal: Combat de Thorigné Tombe commune, où sont enterrés 25 soldats français morts à Thorigné. Sources: * : registres paroissiaux de Thorigné ** : registres paroissiaux de Connerré (mort de blessures, pas de certitude que les blessures proviennent du combat de Thorigné cependant) - Etat nominatif des officiers tués ou blessés -- Rapport au conseil de la Société française de secours aux blessés des armées + Autres 90e mobile : Tués : * Louis Doré, 23 ans, né a Saint-Jean d'Assé (Sarthe) le 28 avril 1848, garde mobile de la Sarthe, est décédé à l'ambulance de Thorigné

Combat de Thorigné

9 Janvier 1871, près du Mans, Sarthe. Les hommes du général Rauch reprennent leur marche offensive. Après avoir capturé Vibraye lors d'un court combat la veille contre les francs-tireurs de Cathelineau , leur prochain objectif est de traverser la rivière Dué. Le pont le plus proche est à Thorigné. Les allemands s'attendent à plus de résistance à mesure qu'ils s'approchent du Mans. Ils ne se sont pas trompés. Soldats français dans la neige. Auteur inconnu. Les hommes du détachement Rauch, des brêmois du 1er bataillon du 75e régiment (1/75), et des mecklembourgeois du 2e bataillon du 90e régiment (2/90) et du 14e chasseur, débutent leurs mouvements vers 8h30, le 1/75 en avant-garde. Le détachement passe Lavaré et Dollon sans soucis. Passé midi, la 3e compagnie, en tête, arrive en vue de Thorigné. Les premiers tirs partent, le bourg est occupé par le 26e de ligne français, notamment les 4e, 7e et 8e compagnies. La 3. Kompagnie du 75e, commandée par le lieutenant Gottschli

Combat de Vibraye

8 janvier 1871, 11h du matin, Vibraye, en Sarthe. Le général Henri de Cathelineau et plusieurs de ses volontaires se dirigent vers l'église pour y suivre la messe. Au même moment, des cavaliers prussiens surprennent une jeune sentinelle française. Le combat qui va suivre sera un des derniers pour Cathelineau et ses hommes, épuisés par le froid et le manque de nourriture. Francs-tireurs au combat, par Maurice Pallandre. Depuis le 25 décembre au soir, le corps Cathelineau, constitués de volontaires (principalement de l'Ouest), de francs-tireurs divers et d'un bataillon de mobiles de la Dordogne, est arrivé à Vibraye avec pour mission d'éclairer les mouvements ennemis dans le Perche, mais également au besoin d'appuyer les colonnes mobiles que Chanzy lance à l'offensive: le général Rousseau le long de l'Huisne vers Nogent-le-Rotrou, et le général Jouffroy vers Vendôme. La position se trouve également dans une région parcourue par l'ennemi, qui s'y ravita

La guerre maritime de 1292-1294: les Normands contre les Anglo-Bayonnais

Printemps 1292. Deux équipages accostent sur l'île de Quéménès, au large du Finistère. Ils doivent se ravitailler en eau. Mais qui à le droit de s'approvisionner en premier ? Une dispute éclate entre un équipage bayonnais et un équipage normand. Un normand est tué. Un déchainement de violence va s'en suivre, qui va mener à une nouvelle guerre entre la France et l'Angleterre. Bataille de l'Ecluse en 1340, moins de 50 ans après les événements de 1292-1294. Miniature du XVe siècle. Les navires utilisés par les normands, anglais et bayonnais pouvaient ressembler à ceux présent dans la miniatures En 1292, la Guyenne est toujours contrôlée par le roi d'Angleterre qui doit rendre hommage, en tant que vassal, au roi de France pour cette possession. Depuis l'explosion de l'export du vin vers 1280, le commerce maritime est extrêmement important entre la Guyenne avec le port de Bordeaux et le nord de l'Europe avec notamment le sud de l'Angleterre (les « Cin